À propos de la présence féminine en sciences, particulièrement en informatique

Quelques femmes scientifiques célèbres

Image par Elise Gravel

Dans un monde idéal, il y aurait à peu près autant de garçons que de filles en informatique. Tout simplement.

La variété (de points de vue, de perspectives, d'approches, etc.) est un immense plus dans un créneau qui fait de la créativité son principal fer-de-lance.

Cette parité hommes-femmes a déjà existé. Plusieurs hypothèses existent pour tenter d'expliquer la disparité actuelle entre ces deux pôles mutuellement dépendants et nécessaires de l'humanité dans un créneau clé comme le nôtre. J'ai les miennes, que je me réserverai pour le moment car elles sont teintées de ma perception très locale du problème, alors que ce derniers est mondial.

Le problème, lui, est bien réel. Notre profession se portera mieux quand la parité y sera revenue.

Quelques liens sur le sujet, organisés grossièrement par catégories.

Présence féminine en informatique et en sciences

Si vous pensez qu'il n'y a pas de problème, je vous invite à lire ce fort réussi Comic Strip par Etienne Issartial et Thomas Gx en 2015 : http://www.commitstrip.com/en/2015/09/17/meanwhile-in-a-parallel-universe-2/

C'est frustrant de constater que la présence féminine en informatique est si faible aujourd'hui, alors qu'on parle d'un milieu ouvert au télétravail, aux horaires atypiques, dans lequel les salaires sont relativement élevés, etc.

Perspective historique

Historiquement, la disparité hommes / femmes n'a pas toujours été une réalité... En fait, il y a longtemps eu plus de femmes que d'hommes en informatique, du moins pour ce qui est de la programmation.

Signes encourageants?

Je ne sais pas dans quelle section classer cetexte de Saron Yitbarek. C'est un texte sur la qualité, le souci du travail accompli, mais c'est aussi un texte teinté de la perspective que portent les individus sur le produit informatique, et ça me semble une perspective qui met volontairement (mais sans le dire) une distinction genrée de l'avant. Peu importe que ce soit genré ou non, de toute manière, c'est une réflexion qui mérite qu'on s'y arrête : https://medium.com/@saronyitbarek/i-dont-belong-in-tech-3d73d8fd6f34

Intérêt pour les sciences

« If the demographics of your company don't reflect your community-- you don't have the best people, you have a clique » – Stephanie Hurlburt, https://twitter.com/sehurlburt/status/795866483838418944

Témoignages et cas d'espèces

Nathalie Portman est, à la base, une scientifique de haut calibre. Article de Natalie Anger en 2011 : http://www.nytimes.com/2011/03/01/science/01angier.html?_r=1&ref=natalieportman

En 2012, Rebecca Murphey raconte ce qui l'a amenée à faire de l'informatique : http://rmurphey.com/blog/2012/03/25/girls-and-computers/

Le point de vue de Susan Sons, en 2014, qui pose un regard sur sa propre carrière et sur le milieu technologique dans lequel elle exerce sa profession : http://www.linuxjournal.com/content/girls-and-software

En 2015, Sailor Mercury parle de « coder comme une fille », faisant référence aux phrases dérogatoires telles que « tu lances comme une fille » pour dire à quelqu'un qu'elle ou qu'il lance mal ou faiblement, et décrit son expérience (de 20 ans!) en tant que programmeuse, et des réactions des gens dans son environnement : https://medium.com/@sailorhg/coding-like-a-girl-595b90791cce

En 2015, Ève Christian présente quelques femmes ayant eu un rôle important à jouer dans l'histoire des sciences : http://blogues.radio-canada.ca/science/2015/03/12/la-science-au-feminin/

Comme le rapporte Rachel Bernstein en 2015, certains types de commentaires aident à comprendre ce qui peut rendre les milieux scientifiques hostiles à la moitié de la population : http://news.sciencemag.org/scientific-community/2015/04/sexist-peer-review-elicits-furious-twitter-response

Un témoignage bref et direct, par Jessie Fraselle en 2015 : https://blog.jessfraz.com/post/this-industry-is-fucked/

Douze exemples de scientifiques qui valent la peine d'être connues : https://medium.com/ted-fellows/meet-12-badass-scientists-who-also-happen-to-be-women-ace8d797bcad

Cas vécu par la brillante Stephenie Hurlburt, spécialiste de réalité virtuelle et de la compression d'images, relaté en 2016 : http://stephaniehurlburt.com/blog/2016/5/26/drawing-a-social-line

En 2017, Rob Pike relate le volet positif de la diversité en sciences : https://commandcenter.blogspot.ca/2017/02/the-power-of-role-models.html

Article de 2017 rapportant les mots de Melinda Gates à l'effet qu'il est urgent sur l'industrie des sciences et de la technologie règle le problème de sous-représentation féminine dans ses rangs : https://www.theatlantic.com/business/archive/2017/03/melinda-gates-tech/519762/

Sources du désintérêt

Le désintérêt des filles vis-à-vis les sciences en général et vis-à-vis l'informatique en particulier est une tragédie dont les sources sont multiples.

Article d'Amanda Marcotte en 2013 sur les raisons derrière la baisse de l'estime de soi des filles au collégial : http://www.thedailybeast.com/witw/articles/2013/09/29/why-are-girls-losing-self-esteem-during-college.html

Cet article de 2014 par Eleanor Barkhorn laisse entendre que le problème commence au secondaire. C'est aussi mon impression : http://www.theatlantic.com/education/archive/2014/01/techs-gender-and-race-gap-starts-in-high-school/282966/

En 2013 et en 2014, Paul Graham a offert des textes d'opinion sur le sujet, qui ont été plus ou moins bien reçus par la communauté :

Texte de 2015 par Ethan Seigel à propos du sexisme qui passe parfois inaperçu dans le monde de l'enseignement des sciences : https://medium.com/starts-with-a-bang/throwback-thursday-stop-sexism-in-science-16eecfb3255e

Article de Susan S. Slibey en 2016, cherchant à expliquer les raisons qui font que plusieurs femmes qui ont étudié en ingénierie finissent par changer de domaine : https://hbr.org/2016/08/why-do-so-many-women-who-study-engineering-leave-the-field

Qu'est-ce qui a fait fuir les femmes du monde de l'informatique?

La question des salaires :

Selon Penelope Trunk en 2011, le problème n'est pas tant que les femmes ne fondent pas asez de nouvelles entreprises en informatique que le fait que trop peu d'hommes font le choix de rester à la maison : http://techcrunch.com/2011/12/11/stop-telling-women-to-do-startups/

De l'avis de Loretta He en 2012, la programmation n'a pas de genre : http://www.lorettahe.org/1/post/2012/02/the-unimportance-of-gender-in-programming.html

Histoires d'horreur

On peut comprendre les réticences des femmes à s'investir en sciences, en particulier en informatique, à la lueur de certains comportements disgracieux et de certaines situations inacceptables.

Comportements inadéquats ou inacceptables

Incident relaté en 2007 par Alex Papadimoulis : http://thedailywtf.com/articles/Slightly-More-Sociable

Comment présenter une technique tout en excluant la moitié de la population, un désastre relaté par Audrey Eschright en 2009 : http://dyepot-teapot.com/2009/04/25/dear-fellow-rubyists/

En 2012, Chris Yeh relate un comportement public inacceptable, et son impact sur l'image de la profession : http://chrisyeh.blogspot.ca/2012/04/speak-up-silicon-valley.html

À propos du harcèlement sexuel dans les colloques, par Valerie Aurora en 2012 : http://www.blogher.com/defcon-why-conference-harassment-matters

En 2012, le colloque Readercon est allé jusqu'à bannir à vie un individu pour comportement inapproprié envers une collègue présente au même événement. John Scalze relate le tout : http://whatever.scalzi.com/2012/08/05/public-statement-by-the-readercon-convention-committee/

Lettre de Rikki Endsley en 2013, adressée au professeur d'informatique de sa fille au secondaire. Ce texte met en relief comment il est possible de gâcher l'avenir d'une personne en se comportant de manière inadéquate : https://www.usenix.org/blog/my-daughters-high-school-programming-teacher

Quelques images mettant en relief ce que le choix des mots lors de recherches dans Internet révèlent du sexisme ambiant, en 2013 : http://neil-gaiman.tumblr.com/post/64426974370/kateordie-ad-shows-the-worlds-popular

Heidi Roizen, femme d'affaires, relate des expériences d'un mauvais goût déstabilisant dans ce texte de 2014 : http://heidiroizen.tumblr.com/post/84530650750/its-different-for-girls

L'histoire d'Anita Sarkeesian, critique de jeu vidéo, qui a vécu du harcèlement et des épisodes de menace physiques pour avoir questionné le traitement de personnages féminins accessoires dans les jeux vidéo. Ce qu'elle a subi, que l'on nomme souvent le Gamer Gate, est une honte :

Dans ce texte de 2016, Robert C. Martin fait état de la gravité de la situation (avertissement, c'est déprimant) : http://blog.cleancoder.com/uncle-bob/2016/01/15/Manhandled.html

Deux poids, deux mesures

En 2012, Remy Porter discute des différences de salaire selon le sexe : http://thedailywtf.com/articles/Ask-WTF-Salary

En 2013, Kin O'Grady explique que pour avoir un emploi, elle a ajouté « Mr. » à son curriculum vitae... et cela a fonctionné! http://qz.com/103453/i-understood-gender-discrimination-after-i-added-mr-to-my-resume-and-landed-a-job/

Texte de 2016 par Julia Carrie Wong, rapportant les résultats d'une recherche, selon laquelle le code écrit par des femmes est accepté plus rapidement en moyenne par la communauté du développement à code ouvert que celui écrit par des hommes... mais seulement lorsqu'elles ne révèlent pas qu'elles sont des femmes : http://www.theguardian.com/technology/2016/feb/12/women-considered-better-coders-hide-gender-github

Sexisme et marketing

En 2012, Kate Cox raconte qu'on vend encore de la technologie avec le corps des femmes, du moins dans certains événements (car il est possible de se comportement adéquatement, et certains le font!) : http://kotaku.com/5916237/e3-makes-me-really-appreciate-the-pax-ban-on-booth-babes

En 2013, des étudiant(e)s canadien(ne)s ont fait une sorte de démonstration par l'absurde de l'impact général de la publicité sexiste : http://www.rcinet.ca/fr/2013/05/09/saskatchewan-une-video-etudiante-enflamme-le-web/

Dérapages

Parfois, tristement, une cause valable comme celle de l'inclusion peut déraper, peu importent les raisons. Notez que chaque cas ici peut cacher quelque chose que les gens du public (dont moi) ignorent, alors si vous avez de l'information que nous, mortels, n'avons pas, n'hésitez pas à m'en informer; je ne voudrais pas masquer malgré moi une situation vraiment problématique. Il faut être vigilant(e)s, mais il faut aussi éviter les dérapages et être capables d'introspection :

Efforts constructifs

En 2010, Jamillah Knowles relate la mise en place d'un réseau de femmes Geeks : http://news.bbc.co.uk/2/hi/technology/8663593.stm

Un tutoriel sur Python organisé par les PyLadies, et comment cette démarche peut s'inscrire dans une optique plus inclusive, selon Serge Wroclawski en 2012 : http://blog.emacsen.net/blog/2012/06/07/observations-from-a-python-workshop/

Article de 2012 par Gregory Warner qui relate comment les femmes kenyanes créent leur propre « culture Geek » : http://www.npr.org/blogs/alltechconsidered/2012/12/24/167961947/kenyan-women-create-their-own-geek-cuture

Démarrer avec Ruby, avec http://railsgirls.com/. À ce sujet :

Le Female Founders Conference : http://www.femalefoundersconference.org/

Divers événements et diverses organisations en lien avec les femmes et la technologie rendent une forme d'hommage à Ada Lovelace :

À propos de Girls Who Code :

Comment faire participer les femmes au développement de logiciel à code ouvert, selon Christy Eller en 2014 : http://opensource.com/life/14/2/how-to-get-teenage-girls-open-source

En 2014, les organisateurs de l'événement HackerEarth racontent leur (agréable!) surprise d'avoir vu une participation féminine forte, et ce à tous les points de vue : http://blog.hackerearth.com/2014/03/said-werent-enough-women-programmers.html

Parmi les gagnants du Free Software Award de 2014, on trouve un projet destiné à maximiser l'inclusion des femmes et d'autres groupes sous-représentés à la communauté du développement à code ouvert : https://www.fsf.org/news/free-software-award-winners-announced

La programmeuse et blogueuse Julia Evans, en 2014, affirme que la programmation n'appartient pas aux hommes, mais bien à elle : http://jvns.ca/blog/2014/12/28/programming-doesnt-belong-to-men-it-belongs-to-me/

Que peuvent faire les hommes pour corriger la situation, outre bien sûr le minimum décent qui est d'avoir un comportement professionnel?

Sorte de manifeste du « c'est assez » des femmes en informatique, le Table Flip Club : http://tableflip.club/

Sur la couverture d'un jeu de sport majeur, enfin en 2015, un peu de variété, et c'est bien fait : http://www.engadget.com/2015/07/20/ea-puts-women-on-the-cover-of-fifa-16-for-the-first-time/

Le site I Look like an Engineer, pour briser les préjugés : http://ilooklikeanengineer.net/

L'entraide entre femmes ne peut qu'aider à améliorer la situation; un mouvement décrit par Amanda Coyne en 2015 : http://www.greenvilleonline.com/story/money/2015/10/29/women-who-code-looks-empower-female-programmers/74747016/

Textes de Jon Skeet sur la question du féminisme dans la vie en général, et en informatique plus particulièrement :

L'initiative LearnIT, Girl!, qui offre du mentorat en technologies de l'information selon un mode s'adressant spécifiquement aux femmes : https://www.learnitgirl.com/

Texte de 2016 par Catherine Mathys à propos du Women Techmakers, une initiative de Google : http://blogues.radio-canada.ca/triplex/2016/03/09/catherine-mathys-117/

Texte de 2016 par Stephanie Hurlburt, qui explique pourquoi elle rencontre une grande variété d'informaticiennes et d'informaticiens (femme, homme, origine ethnique, etc.) et donne des trucs aux gens qui recrutent et estiment avoir de la difficulté d'en faire autant : http://stephaniehurlburt.com/blog/2016/4/9/a-note-on-diversity

« Engager une informaticienne », un texte de réflexion sur les pratiques d'engagement en vigueur, écrit en 2016 par Sam Newman, un homme qui a pris un peu de recul sur la question : http://samnewman.io/blog/2016/08/22/tips-on-hiring-more-women-from-a-man/

En 2016, Kenneth Regan propose l'amorce d'une démarche pour attirer plus de femmes en informatique : https://rjlipton.wordpress.com/2016/10/29/absolute-firsts/

La mouvance Distributed Denial of Women, un mouvement de quasi grève par voie de télétravail pour protester contre une proportion insuffisante de femmes (et, de manière plus générale, d'autres genres que le genre masculin, plus précisément le cas « homme blanc » qui y est sur-représenté) dans les créneaux technologiques : http://distributed-denial-of-women.org/

Portrait de femmes importantes dans le monde du développement avec Java, proposé par Caris Young en 2017 : http://knowit.co.uk/where-are-all-the-women-in-java/

Cet article d'Avery Hartmans en 2017 relate que près de la moitié des gestionnaires chez Google seraient des femmes : http://www.businessinsider.com/female-execs-half-of-googles-management-team-2017-6

En 2017, Kristina rappelle l'importance du mentorat et des modèles positifs : https://dev.to/binarycodess/women-in-tech-we-need-you


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